Les nouvelles règles fiscales en vigueur depuis début mars concernent les retraites complémentaires versées par l’Agirc-Arrco : 14 millions de personnes bénéficient ainsi d’une évolution de leur taux de prélèvement sur la Contribution Sociale Généralisée (CSG).
Une mesure favorable pour les pensions les plus modestes
Le dispositif mis en place cette année cible prioritairement les retraités aux revenus les moins élevés. Ceux qui étaient déjà concernés par les ajustements précédents restent majoritairement les mêmes bénéficiaires en 2025. Ils devraient ressentir directement une augmentation nette sur leur pension mensuelle.
L’évolution de cette taxe sociale entraîne une exonération ou un allègement selon les niveaux de revenus fiscaux. Une partie importante des retraités verra ainsi ses cotisations prélevées diminuer dès le mois de mars, avec une régularisation concernant les sommes versées en début d’année.
Cette baisse des prélèvements représente jusqu’à 2 % supplémentaires sur les pensions nettes mensuelles pour certains retraités.

Les seuils appliqués en 2025 restent inchangés
Les critères d’exonération ou les taux réduits de la CSG pour les retraités gardent les paramètres de référence similaires aux années précédentes. Concrètement, le revenu fiscal de référence (RFR) demeure le facteur clé permettant d’établir les conditions exactes de la diminution ou exonération fiscale.
Détails des seuils et taux appliqués actuellement :
- Exonération totale : RFR inférieur ou égal à 12 817 euros.
- Taux réduit à 3,8 % : RFR situé entre 12 818 et 16 755 euros.
- Taux médian à 6,6 % : RFR compris entre 16 756 et 22 041 euros.
- Taux normal à 8,3 % : Retraités ayant un RFR supérieur à 22 041 euros.
Ces montants de référence sont conformes aux évolutions précédentes pour faciliter la compréhension et assurer une meilleure stabilité dans la gestion financière des retraités.
Des mécanismes de lissage préservés par l’État
Les autorités conservent également le mécanisme de lissage instauré précédemment. Ce dispositif protège les retraités dont le revenu fiscal augmente légèrement au-dessus du seuil fixé. Le changement de taux ne sera effectif que dans le cas où le dépassement du seuil se confirme sur deux années consécutives.
Ainsi, une hausse ponctuelle ne remet pas immédiatement en cause les allègements accordés, évitant ainsi les mauvaises surprises au moment du renouvellement annuel des prélèvements fiscaux.
Conséquences directes et remboursement prévu
Avec l’application tardive en mars, les retraités dont les cotisations sociales ont été prélevées initialement à un taux supérieur recevront automatiquement un remboursement des sommes trop perçues en janvier et février. Ce rattrapage constitue un bonus immédiat et appréciable pour les ménages concernés.
Au contraire, ceux qui ont vu leurs revenus augmenter significativement depuis 2023 pourraient connaître une légère hausse de leurs prélèvements. L’administration fiscale s’appuie en effet sur les revenus déclarés deux ans auparavant pour déterminer les taux en vigueur.
Conseils pratiques pour les retraités concernés
Pour éviter toute confusion ou mauvaise anticipation, voici quelques recommandations clés à suivre :
- Vérifier régulièrement votre revenu fiscal de référence personnel au sein de votre avis d’impôt annuel.
- Anticiper les changements éventuels de niveau de taxation en gardant à l’esprit le mécanisme de lissage.
- Entrer rapidement en relation avec votre caisse Agirc-Arrco pour toute question spécifique relative aux remboursements ou aux nouveaux montants versés.
Ces mesures visent une plus grande équité sociale, permettant aux personnes âgées les plus modestes de mieux gérer leur pouvoir d’achat tout au long de l’année 2025.
Pour mieux comprendre :
- Revenu fiscal de référence : Indicateur clé permettant de définir le niveau maximal de revenu fiscal d’un ménage afin d’accéder à certaines exonérations ou aides.
- Agirc-Arrco : Organisme gestionnaire des retraites complémentaires privées des salariés du secteur privé en France.
- Mécanisme de lissage : Il évite qu’une augmentation passagère du revenu fiscal ne provoque une augmentation brusque des prélèvements sociaux.