Cancer de la prostate : améliorer l’information des patients

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme et représente la deuxième cause de mortalité qui survient après 50 ans. Selon les enquêtes réalisées par le laboratoire suisse Ferring Pharmaceuticals intitulées « Cancer de la prostate chez l’homme vieillissant », les hommes souffrant de ce cancer ont affirmé ne pas être assez informés sur les traitements.

Cancer de la prostate : tenir compte de « l’homme entier »

Le sondage en ligne réalisé par Ferring Pharmaceuticals a été effectué sur 624 patients souffrant du cancer de la prostate en France, en Allemagne, en Irlande, en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Les résultats montrent que 34% des patients ne sont pas assez informés concernant la prise de décision des traitements et plus du tiers sont « insatisfaits » ou « pas très satisfaits » de la circulation des informations durant les mois qui suivent le diagnostic. Le président de l’association allemande des patients Bundesverband Prostatakrebs Selbsthife e. V, Gunter Feick affirme que la vie sexuelle des 78% des sondés a subi les effets négatifs du cancer de la prostate.

56% des patients et 53% des conjoints estiment que les médecins auraient dû se focaliser sur les impacts du cancer de la prostate ainsi que son traitement sur leur vie sexuelle. Près de 65% des conjoints auraient voulu des renseignements sur leur vie sexuelle. Le côté émotionnel est délaissé lors des consultations selon les 66% des hommes qui ont répondu « jamais discuté » et les 57% qui affirment ne pas avoir de soutien après le diagnostic. La psychologue Linda Papadopoulos déclare que les hommes n’ont pas la possibilité de se consacrer à des activités qui leur permettent d’exprimer leurs sentiments contrairement aux femmes. Les hommes se retrouvent seuls face à leur problème.

Cancer de la prostate : entraide entre médecins et patients

Face à ses résultats, le Pr Bertrand Tombal du service d’urologie de la Clinique universitaire de Saint-Luc, les professionnels de santé doivent accompagner les hommes atteints du cancer de la prostate sur le plan médical et émotionnel en discutant avec les patients sur les avantages du traitement et ses effets négatifs sur leur vie quotidienne. 90% des patients veulent insister sur le rôle des groupes de soutien afin d’avoir d’autres malades en face d’eux pour pouvoir en parler, poser des questions et surtout ne pas être seuls face à la maladie.

Le cancer de la prostate touche près de 60 000 hommes par an en France. Les traitements sont nombreux, mais les patients recherchent un soutien émotionnel encore insuffisant. Dans le monde, 670 000 nouveaux cas apparaissent chaque année et près de deux millions d’hommes en sont atteints en Europe. Les taux d’incidence et de prévalence sont élevés en Amérique du Nord et en Europe du nord et de l’ouest. À partir de 50 ans, tous les hommes devraient subir des examens et doivent être vigilants.