Chèques et espèces : des modes de paiement en voie de disparition ?

Le ministère des Finances préconise la mise en place d’une série de mesures qui permettront aux consommateurs d’utiliser de manière optimale leur carte bancaire. Les modes de paiement par chèque ou en espèces seraient-ils en voie de disparition ?

Carte bancaire : mode de paiement privilégié des consommateurs

Un sondage CSA réalisé pour le compte du ministère des Finances a révélé que 71% des Français privilégient l’usage de la carte bancaire pour régler leurs achats et leurs factures. Seulement 15% ont déclaré préférer payer en espèces et 9% par chèque. Les consommateurs utilisent surtout les liquides pour régler de petites emplettes ne dépassant pas 10 euros. Toutefois, plusieurs secteurs n’acceptent les paiements par carte bancaire qu’à partir d’un certain montant.

Les frais bancaires représentent la principale source de blocage empêchant les commerçants de proximité, les professions libérales, dont les médecins, à adopter les règlements par carte bancaire. Afin de les encourager à opter pour ce mode de paiement, le ministère des Finances envisage de prendre des dispositions pour réduire ces frais. Les pouvoirs publics visent à baisser de moitié le seuil pour lequel les professionnels accordent le paiement par carte bancaire.

Les mesures préconisées par le ministère des Finances

 D’ici fin 2015, les frais bancaires liés aux transactions passeront de 0,28% à 0,23% en moyenne.

 Les entreprises individuelles qui font partie d’un organisme de gestion agréé par l’Etat (l’ordre des médecins par exemple) ne seront plus en mesure de refuser les paiements par chèque ou par un système de paiement électronique courant 2016. Cette disposition a été prise afin que les professions libérales acceptent plus facilement la carte bancaire.

 La partie fixe des commissions bancaires sera supprimée afin de ne pas pénaliser les petits montants.

 À partir du 1er janvier 2015, les nouvelles installations de terminaux de paiement électronique devront être dotées d’une fonction IP afin que les consommateurs qui règlent leurs factures via Internet puissent payer moins cher. À l’horizon 2020, l’ensemble du parc devra être nanti du système « sans contact ».

 Pour optimiser la sécurisation des paiements en ligne, les commerçants sont tenus de généraliser progressivement les dispositifs d’identification des clients.

 Parallèlement, les banques devront accroître les offres utilisant cette technologie et faire preuve de plus de transparence quant aux tarifs appliqués aux commerçants.