La longévité à travers différentes études

La longévité serait  elle liée aux gènes ou à la pratique régulière d’activités physiques ? La longévité est le sujet d’études scientifiques.

Longévité et gènes

Si dans certaines familles, les membres vivent plus vieux que dans d’autres, ce n’est apparemment pas un simple hasard. En effet, s’il est essentiel de respecter des règles d’hygiène pour espérer vivre vieux, activités physiques, nourritures saines et sobriété ne semblent pas être les seuls garants d’une bonne longévité. Une étude récente publiée dans la revue scientifique américaine Société est réalisée sur quelque 500 personnes âgées de 95 à 109 ans, dont trois quarts de femmes. La durée de vie dépendrait surtout des gènes et serait plus liée à l’hérédité qu’aux modes de vie et à l’alimentation. Cette observation a été réalisée sur des juifs ashkénazes, qui seraient génétiquement plus uniformes, ce qui rend plus évidente la découverte d’éventuels gènes différents. Notons qu’en 2009, une mutation génétique , responsable de longévité, a été observée chez une centaine de juifs ashkénazes âgés.

Selon l’étude publiée dans Société, les 477 personnes âgées choisies représentent en moyenne les habitudes de la population quant à la consommation de cigarettes, d’alimentation, d’activités physiques et du rapport taille-poids. Les chercheurs ont ensuite comparé les données de ce premier groupe à celui d’un autre échantillon de population né à la même époque et ayant subi une enquête sur la santé et la nutrition entre 1971 et 1974. Les résultats ont révélé alors que longévité et hygiène de vie ne sont pas forcément liées. Les scientifiques pensent alors que des gènes de longévité supplémentaires présents chez certains centenaires les aideraient à combattre les effets nocifs d’une mauvaise hygiène de vie.

Longévité et activités physiques

Si cette dernière étude fait apparaître le rôle des gènes et de l’hérédité dans la question de la longévité, d’autres ont tenté de faire le lien entre la pratique régulière d’activités physiques et le fait de vivre longtemps. En 1986, des étudiants de l’Université américaine de Harvard ont essayé de mettre en évidence le lien entre niveau d’activité physique et longévité. Il leur est apparu que dépenser 3500 calories par semaine, environ 30 à 45 minutes de marche rapide ou 20 à 25 minutes de jogging par jour diminuerait de 50 % le risque d’une mort précoce. La pratique régulière d’exercices physiques semble selon cette étude faire reculer les pronostics de la génétique. Ainsi, chez un sujet génétiquement prédisposé à une mort précoce, mais qui régulièrement s’adonne à des activités physiques, le risque diminue de 25 %.

Si l’exercice physique diminue le risque de mort précoce due à la maladie, la question de ses effets sur la longévité se pose. Une autre étude réalisée par la Framingham Heart Study sur un échantillon de population ayant entre 30 et 74 ans a montré que ceux et celles qui dépensaient les 2 000 calories par semaine pouvaient en moyenne vivre deux ans de plus que les sédentaires. Il ressort de cette recherche que l’espérance de vie en bonne santé des personnes actives physiquement dépasse celle des personnes sédentaires. Une autre étude effectuée sur une population d’athlètes finlandais ayant participé à des Jeux olympiques dans les sports d’endurance a démontré que ceux-ci vivaient cinq ans et demi de plus que les sujets ne pratiquant aucun sport.