Tout savoir sur le contrat de génération

Une récente étude a montré que 56 % des personnes de plus de 45 ans interrogées croient aux bienfaits du contrat de génération. Promesse de campagne de François Hollande, cette nouvelle mesure incitative vise à encourager le maintien des seniors en poste tout en favorisant l’embauche des jeunes.

Un transfert d’expérience entre seniors et jeunes

Le transfert de compétence est le principal avantage offert par le contrat de génération qui sera bientôt mis en place par le nouvel Exécutif. 56 % des seniors se réjouissent ainsi de pouvoir maintenir leur poste et de favoriser par la même de l’embauche d’un jeune de moins de 30 ans. Les seniors du secteur public sont plus enthousiastes à la mise en place du contrat de génération, car ils sont 62 % à l’approuver, contre 53 % dans le secteur privé.

La mise à contribution des seniors dans l’encadrement des nouveaux recrutés permet d’inciter les entreprises à embaucher des jeunes qui ne disposent pas de plusieurs années d’expérience. Il faut savoir que les entreprises tendent aujourd’hui à ne recruter que des personnes qui disposent déjà d’une expérience probante, laissant les nouveaux diplômés sur le carreau. Par ailleurs, le maintien en poste des seniors n’est actuellement pas favorisé, car un salarié moins âgé est payé bien moins cher.

Ce qu’il faut savoir sur le contrat de génération

Le dispositif du contrat de génération sera officialisé après la conférence sociale qui se tiendra les 9 et 10 juillet prochains et est prévu pour 2013. Lorsqu’une entreprise s’engage à embaucher un jeune de moins de 30 ans tout en maintenant à son poste un salarié de plus de 50 ans, elle bénéficiera d’une diminution des charges fiscales inhérentes aux contrats de travail concernés. François Hollande espère ainsi 500.000 contrats de génération signés.

Le contrat de génération dure au maximum cinq ans, mais atteint automatiquement ses limites si le jeune concerné atteint 30 ans. Il est perçu comme une meilleure alternative au contrat de tutorat qui permettait à un salarié retraité d’encadrer un ou plusieurs salariés au sein de son ancienne entreprise. Pour mémoire, le contrat de tutorat dure au maximum six mois avec une aide maximale accordée de 345 euros.